« Quand le sage montre la lune, le crétin regarde le doigt ». Encore une fois cet adage se vérifie, le doigt en question étant Madame YELLEN, le « cerveau » en chef de la FED. Tout le monde ne parle que d’elle depuis des mois ainsi que de ses frères jumeaux, Monsieur Draghi pour la BCE, Monsieur Kuroda au Japon et Monsieur Zhou XIAOCHUAN pour la Chine. Cette belle brochette d’incompétents notoires dominent le monde et disent à tous, les banquiers, gérants, stratégistes, économistes de la planète ce qu’il faut penser, faire et dire. Vous pensiez que ces gens-là s’occupaient de l’économie mondiale… Que nenni !!! Du chômage, de la croissance, de vos revenus, de votre pouvoir d’achat ? Pas du tout !!! Ils s’en contre f… Ils voient beaucoup plus loin que ça, leur salaire dans la banque ou le grand fond d’investissement qu’ils intègreront après avoir mis l’économie mondiale par terre, juste renvoi d’ascenseur après des années passées à gonfler les primes perçues par leurs futurs employeurs.
De négociations en négociations, la crise grecque nous tient en haleine depuis de nombreuses semaines. Pourtant hier soir le parlement grec a validé l'accord que M. Tsipras aurait présenté aux partenaires européens et autres FMI. Accord 100% en faveur de l'industrie financière transnationale. Pourtant le peuple avait voulu croire en M Tsipras. Son initiative pour la tenue d'un référendum a créé de l'espoir au-delà des frontières grecques. On a voulu y croire. Mais non M. Tsipras se rend et il a fait se rendre avec lui toutes les petites gens qui ont lié leur sort à sa capacité de négociateur. A sa capacité de tenir ses promesses électorales. Mais M. Tsipras n'est pas la bonne personne. Nous l'avions déjà supposé à la lecture de son programme de fin juin. Aucune surprise donc. Portant le malaise grandit toujours plus dans le cœur des peuples. Et pas que des petits retraités. Les politiciens de tout bord semblent briller par leur impuissance. Le rôle tenu par la gauche malmenée aujourd'hui en Grèce mais hier en France et avant-hier ailleurs montre bien que la pseudo division droite-gauche a fait long feu et qu'aujourd'hui la réalité est ailleurs. Au-delà de la scène
Pierre Sabatier était l'invité des Décodeurs de l'éco mercredi 8 juillet pour parler de la chute des marchés chinois qui sont à des plus bas en 4 mois.
La question de l'huile (pétrole) de schiste revient sur le devant de la scène avec la nouvelle baisse des cours du brut (tant en WTI qu'en BRENT). En fait, ce qui était anormal était la timide hausse que l'on avait connu en février 2015. Mais, une tendance haussière va bien s'affirmer dès l'été 2015 ainsi qu'annoncé sur ce carnet le 1er janvier dernier[1]. Voici donc les dernières nouvelles de la catastrophe qui se prépare aux Etats-Unis. On se souvient du film « There will be blood »[2], et l'on peut ajouter « Yes, it will ».
La baisse des taux et l'abondance des liquidités provoquées par les actions massives des banques centrales à travers le monde ont poussé les investisseurs, à la recherche de rendement, à prendre des risques. Ils ont notamment financé la frénésie de forage de pétrole de schiste aux Etats-Unis. La chute des cours de l'or noir oblige les hedge funds à vendre leurs actifs les plus liquides pour rembourser les sommes empruntées pour spéculer sur le boom énergétique américain.
Alors que la Banque Centrale du Japon a récemment annoncé qu'elle allait accélérer le rythme auquel elle fait tourner sa planche à billet, il nous semble important de faire un point sur l'étendue de cette politique monétaire, et sur ses impacts potentiels pour l'économie japonaise. Commençons par comparer la politique monétaire japonaise avec celle qui était jusqu'à présent considérée comme la plus expansionniste de tous les temps : la politique monétaire de la Fed. Celle-ci s'est traduite par 3 vagues successives de Quantitative Easing, la dernière en date ayant conduit à imprimer 85 milliards de dollars par mois jusqu'en décembre 2013, avant que la Fed ne réduise progressivement la voilure puis mette un terme au cours du mois passé à ces impressions monétaires.
La rentrée européenne a sonné. Et ne se présente pas sous les meilleurs auspices au regard des derniers indicateurs qui ont ravivé les craintes de déflation en zone euro. Malgré les efforts de Mario Draghi qui a orchestré une nouvelle baisse des taux cet été, la crise de la zone euro fait sa réapparition sur le devant de la scène (cf la couverture du The Economist du 30 août au 5 septembre «That sinking feeling (again) » € comprenez : « Ce sentiment de naufrage (encore) »). L'Europe pourra-t-elle compter sur la coopération historique du couple franco-allemand pour éviter de chavirer ? Entre les deux grandes zones économiques du Vieux Continent, un dialogue constructif semble de plus en plus difficile à instaurer. Faut-il y voir une différence culturelle ou politique entre les deux pays jouxtant le Rhin ? Pas uniquement selon nous. Ces difficultés de plus en plus fréquentes sont également le fruit d'une divergence dans la structure démographique des deux populations.
L'économie nord-atlantique a du mal à surmonter ses multiples crises financières. De nombreuses pertes de revenus sont encore à prévoir. Nous avons d'abord eu la crise financière de 2007. Puis la crise financière de 2008. Ensuite, le ralentissement économique de 2008-2009. Enfin, à la mi-2009, cette crise a pris le nom de « Grande Récession ». Lorsqu'à la fin 2009, le cycle économique a pris une trajectoire ascendante, le monde a poussé un soupir de soulagement collectif. Nous n'aurions pas, pensions-nous, à passer à la prochaine étiquette qui contiendrait inévitablement la tant redoutée lettre D.
Nous apprenions hier (4 août) que le gouverneur du New Jersey, Chris Christie, était en tournée pour annoncer une réforme majeure des retraites que son état est incapable d'honorer et doit renégocier avec les intéressés : « Les promesses de retraites ne pourront être tenues ». Christie est un politique courageux ; en réalité de nombreux autres états sont concernés par cette crise des retraites qui menace la cohésion sociale et l'économie de l'ensemble des Etats-Unis
Le mois dernier, notre équipe a anticipé le fait que la crise ukrainienne fournissait les conditions d'un sursaut [1]. Faute de place et parce que ce sursaut est beaucoup plus évident dans le reste du monde, nous avons tenté de repérer les prémisses de ce sursaut du côté européen uniquement. Mais ce mois-ci, nous allons nous pencher d'avantage sur les conséquences de la phénoménale accélération de toutes les tendances structurantes du « monde d'après [2] » pourtant à l'œuvre depuis longtemps. Au terme de près de 6 ans de blocage de l'évolution normale de la transition systémique, blocage provoqué par une inondation de dollars ayant abouti à un regain artificiel d'addiction planétaire à la monnaie américaine, l'histoire reprend son cours.
Revue à la baisse, la prévision de croissance pour l'année en cours devrait évoluer entre € 0,1 % et + 0,1 % du PIB selon le ministre de l'économie, Pierre Moscovici. Il est aisé de constater que ces neries se perpétuent en fait tous les ans depuis belle lurette, chaque gouvernement basant son budget sur des rêves
Quarante ans après son rapport au Club de Rome, Dennis Meadows réaffirme les limites à l'expansion économique. Quel bilan tirez-vous, quarante ans après la publication du rapport de 1972 ? D'abord, le titre n'était pas bon. La vraie question n'est pas en réalité les limites à la croissance, mais la dynamique de la croissance. Car tout scientifique comprend qu'il y a des limites physiques à la croissance de la population, de la consommation énergétique, du PIB, etc. Les questions intéressantes sont plutôt de savoir ce qui cause cette croissance et quelles seront les conséquences de sa rencontre avec les limites physiques du système. Pourtant, l'idée commune est, aujourd'hui encore, qu'il n'y a pas de limites. Et lorsque vous démontrez qu'il y en a, on vous répond généralement que ce n'est pas grave parce que l'on s'approchera de cette limite de manière ordonnée et tranquille pour s'arrêter en douceur grce aux lois du marché. Ce que nous démontrions en 1972, et qui reste valable quarante ans plus tard, est que cela n'est pas possible : le franchissement des limites physiques du système conduit à un effondrement. Avec la crise financière, on voit le même mécanisme de franchissement d'une limite, celle de l'endettement : on voit que les choses ne se passent pas tranquillement.
Le point essentiel, que tous les gouvernements, que toutes les entreprises, tout les média auraient du noter, est que le rapport de 2012 confirme celui de 1972. Celui-ci donnait soixante ans au système économique mondial pour s'effondrer, confronté à la diminution des ressources et à la dégradation de l'environnement. La situation est confirmée par la formule du Smithsonian Magazine, «The world is on track for disaster», autrement dit, tout se déroule comme prévu pour que survienne le désastre. Ce désastre, comme le résume le physicien australien Graham Turner, qui a succédé à Dennis Meadows comme rédacteur coordonnateur, découlera du fait que, si l'humanité continue à consommer plus que la nature ne peut produire, un effondrement économique se traduisant pas une baisse massive de la population se produira aux alentours de 2030.