À la mi-novembre, les températures au-dessus du pôle Nord ont dépassé les moyennes de 20 °C, un record très inhabituel. La saison avait plutôt bien démarré pour la formation de la banquise. Tout l'été, le mercure avait oscillé autour de 0 °C. À la mi-septembre, alors que l'Arctique se tournait vers l'hiver, les températures ont doucement amorcé leur descente dans le négatif. Début octobre, la glace de mer commençait à se reconstituer.
La simple pluie du mois d'août pourrait bien devenir une bonne nouvelle. Les aléas climatiques donneront lieu à des épisodes bien plus graves, en accentuant les périodes de canicule ou de froid polaires et en augmentant la fréquence des tsunamis et autres catastrophes climatiques, selon les spécialistes du climat réunis lors d'un congrès international qui s'est conclu jeudi à Montréal, au Canada. Initié par l'Organisation météorologique mondiale, une agence des Nations unies, le congrès a rassemblé un millier de scientifiques du 16 au 21 août. A l'occasion de cette toute première conférence mondiale sur la météorologie, les spécialistes ont débattu autour du thème: «La météo, quel avenir?». Et ont dressé un tableau plutôt noir des attentes à avoir du futur sur le plan climatique. Turbulences aériennes accrues, épisodes polaires et caniculaires toujours plus extrêmes, vagues géantes dans les océans... Autant de phénomènes qui devraient gagner en force et en fréquence, en raison du réchauffement climatique, principale préoccupation des scientifiques.